Le Poissons connaît en général une enfance heureuse. Doux, gentil, sentimental, il plaît à ses parents et à tous ceux qui ont la charge de lui. Sa dépendance et son impuissance, qui sont normales à son âge, le rendent touchant et irrésistible. On l’aime sincèrement. Mais on a aussi tendance à le gâter et à le surprotéger, ce qui risque d’entraver sa maturation psychologique en l’encourageant dans la voie de l’irresponsabilité.
Son âge adulte peut être plus ou moins heureux selon qu’on lui a donné une éducation plus ou moins correcte. Dans certains cas, le Poissons reste un gros bébé qui ne sait s’en tirer tout seul et qui a toujours besoin de s’appuyer sur quelqu’un. Son immaturité, si elle n’a pas été vaincue dans l’enfance, le dominera jusqu’à la fin de ses jours. Quoi qu’il fasse, il ne pourra que l’atténuer sans jamais arriver à l’extirper totalement.
Il est rare qu’un Poissons traverse l’âge adulte sans s’empêtrer dans des complications amoureuses inextricables. Le mariage conventionnel ne lui convient point, car les aventures sans lendemain ont pour lui un charme irrésistible. Sa vie sentimentale embrouillée l’empêche de connaître la paix ; sa poursuite de l’amour lui rapporte souvent plus de fiel que de miel.
Arrivé à la troisième phase de sa vie, où les passions se sont apaisées, le Poissons peut connaître des jours extrêmement confortables et fortunés. Entouré d’amis, ayant peu de regrets, il sera en mesure d’affronter la mort avec sérénité et dignité suivant le conseil de La Fontaine : … Je voudrais qu’à cet âge On sortît de la vie ainsi que d’un banquet, Remerciant son hôte, et qu’on fit le paquet.
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